🎯 Passion au travail : un levier d’engagement… ou un piège à burn-out ?

Tu postules. Tu as des années d’expérience, une motivation à toute épreuve, un CV affûté comme une lame. Et là, le retour tombe, sec comme un jour sans café :

“Nous avons été impressionnés par votre parcours… mais nous pensons que vous êtes trop qualifié·e pour ce poste.”

Ah. Donc en résumé, tu coches toutes les cases… mais on te recale parce que tu es trop bon·ne. 🤔
C’est un peu comme refuser un chef étoilé parce qu’il cuisine « trop bien » pour ton dîner entre potes. Curieux, non ?

🕵️‍♀️ Décryptage : Que signifie vraiment “trop qualifié·e” ?

C’est rarement une vraie critique. C’est plutôt un signal flou, un mélange de :

• Peur que tu t’ennuies

  « On sent que ce poste ne te stimulera pas assez. »
  Traduction : On ne saura pas te garder longtemps, et ça nous stresse.

• Manque de budget

  « On ne pourra pas rémunérer ton niveau d’expérience. »
  Traduction : Tu coûtes plus cher qu’un pack de juniors.

• Hiérarchie fragile

  « Vous risquez de prendre trop de place. »
  Traduction : Ton futur manager n’a pas envie que tu lui fasses de l’ombre.

• Préjugés mal assumés

  « Votre profil semble un peu senior. »
  Traduction : On redoute que tu ne rentres pas dans notre culture (traduire : tu fais un peu peur aux startuppers de 25 ans).

🧠 Harvard Business Review (2022) rappelait justement que les candidats surqualifiés sont souvent écartés à tort, alors qu’ils peuvent apporter une vraie valeur stratégique aux équipes. Mais les recruteurs manquent parfois de cadre pour accompagner ces profils.

💼 Et pourtant, être expérimenté·e, c’est un atout en or. Vraiment.

Soyons clairs : avoir un bagage solide ne devrait jamais être un handicap.

👉 Un·e candidat·e “trop” qualifié·e, c’est aussi :

• quelqu’un qui peut monter en compétence ultra vite

• une personne qui a déjà vécu pas mal de situations complexes et peut gérer le stress sans transpirer

• un mentor naturel pour les équipes plus juniors

• un regard neuf ET expert sur les process

Bref, c’est une chance, pas un problème.

🧩 Comment retourner la situation à votre avantage ?

Voici quelques pistes concrètes pour faire de cette “surqualification” un super pouvoir :

1. ✍️ Soignez votre lettre (oui, encore elle)

Expliquez clairement pourquoi ce poste vous intéresse, même si “en apparence” il est en-dessous de vos capacités.

Par exemple : “Après plusieurs années en management, j’aspire à un rôle plus opérationnel, plus proche du terrain.”
Ou encore : “Ce poste représente une opportunité de transition vers un secteur qui m’anime.”

2. 🎙 En entretien, anticipez LA question

Montrez que vous êtes conscient·e du “gap” entre votre profil et le poste… mais que vous y avez réfléchi :

“Je comprends que mon parcours puisse paraître au-dessus du niveau requis, mais c’est un choix volontaire : je cherche un environnement stable où je peux m’investir durablement, transmettre, et continuer à apprendre.”

3. 🧠 Travaillez votre “histoire”

Reformulez votre trajectoire professionnelle pour qu’elle raconte une vraie logique.
Pas juste “j’ai eu un poste plus élevé avant” mais “je fais le choix de la pertinence, pas du prestige”.

🚪 Et si on ne vous prend pas quand même ?

Respirez. Ça ne veut pas dire que votre profil est “trop”, juste qu’il n’était pas adapté à cette structure ou ce moment précis.

Et surtout, rappelez-vous :

💬 “Un non n’est jamais définitif. C’est un pas vers le bon oui.” – tous les candidats qui ont persévéré

🧾 En résumé

🔹 “Trop qualifié·e”, c’est souvent un faux problème, basé sur des peurs ou des clichés
🔹 Vous avez le pouvoir de raconter votre parcours autrement, sans avoir à le minimiser
🔹 Votre expertise vaut de l’or : montrez-la avec confiance, sans arrogance